Les jardins et les paysages de Walter Brugger

L’exposition «Les jardins et les paysages de Walter Brugger», architecte-paysagiste (1924-2002) dont l’héritage est central pour l’architecture du paysage en Suisse, marque le lancement de l’année jubilaire de la formation en Architecture du paysage dans notre pays. Du 26 novembre au 8 décembre 2021 au Pavillon Sicli à Genève.

Walter Brugger est le premier architecte-paysagiste à ouvrir un bureau indépendant à Genève, au début des années 60. Durant les cinquante ans que dure son activité professionnelle, il déploie plusieurs centaines de projets, dont une grande partie à Genève, où son empreinte est encore bien lisible aujourd’hui, notamment:

• Dans les cités des années 60 et 70, dont l’ensemble De-Budé à Genève, la Cité du Lignon à Vernier, Meyrin-Parc, La Gradelle.
• Dans le quartier international, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Bureau international du Travail (OIT), le Conseil œcuménique des églises (COE).
• Des équipements publics comme l’autoroute Lausanne-Genève avant l’Expo 64, à laquelle il travaille aussi, puis celle de contournement à Genève, l’aéroport, les terrasses des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), Palexpo.
• De très nombreux jardins privés.

Walter Brugger a non seulement marqué les espaces publics et privés de son époque, mais également participé à la création de la filière Architecture du paysage au sein de l’École d’horticulture de Châtelaine, où il a lui-même été formé de 1941 à 1944.

L’œuvre bruggérienne est immense et pourtant méconnue. Certains de ses aménagements commencent à être reconnus et font l’objet de mesures de protection au titre du patrimoine genevois. D’autres disparaissent dans une certaine indifférence. Comment décide-t-on de protéger ou de remplacer? Quelle est la valeur d’aménagements paysagers d’une autre époque, à l’heure de la transition écologique? Les jardins et les paysages de Brugger sont-ils encore pertinents aujourd’hui?

L’exposition se veut exploratoire, elle cherche à révéler les innovations et les potentiels de ces aménagements, ses limites aussi. Elle invite en premier lieu le regard du photographe, qui tente un état des lieux de ce qui est aujourd’hui; puis celui des bureaux et entreprises de la région, pour débattre de ce qui a fait et fait encore le métier de paysagiste aujourd’hui; elle sollicite celui des étudiants et des jeunes professionnels du paysage, autour de leurs valeurs et de la place que pourrait prendre l’héritage bruggérien.

L’exposition se déploie ainsi en trois volets:

• Photographies des jardins et des paysages genevois de Walter Brugger aujourd’hui.
  Photographies grand format de Stéphane Dondicol, réalisées entre 2020 et 2021
• Extraits du fonds d’archives Walter Brugger
  Projection d’extraits de plans, de coupes, d’images et de textes issus des différents fonds Brugger
• Impression de jardin; évocation graphique du jardin du Conseil œcuméniques des églises (COE) du Grand-Saconnex
  Une œuvre collective de la filière Architecture du paysage, inspirée d’un jardin de Walter Brugger classé au patrimoine genevois

Commissariat de l’exposition Valérie Hoffmeyer, architecte-paysagiste.

Visites guidées de l’exposition